Mobilité » Sur les 9658 voitures de tourisme immatriculées pour la première fois l’an dernier dans le canton de Fribourg, plus d’une sur quatre (25,7% pour être précis, contre 28,3% en Suisse) était hybride ou électrique. Alors qu’en 2015, cette proportion n’atteignait qu’un engin sur trente. Par ailleurs, en 2020, le nombre d’immatriculations de voitures neuves fonctionnant grâce à des énergies ou à des carburants alternatifs a bondi de 74,5% par rapport à l’exercice précédent sur les bords de la Sarine. En revanche, l’essence et le diesel chutent de respectivement 34,4% et 27,6%.

C’est l’impressionnante évolution que révèlent les statistiques présentées hier par l’Office de la circulation et de la navigation (OCN) lors de sa conférence de presse annuelle. Pour la première fois, le nombre d’immatriculations de véhicules neufs mus par des énergies alternatives (électricité, gaz, etc.) a même dépassé celui des voitures à moteur diesel. Mais il ne faut pas s’y tromper, l’essence reste reine parmi les 192’441 voitures de tourisme que compte le canton de Fribourg. «Il y a encore 68,5% de voitures à essence. C’est en diminution, mais cela reste quand même très élevé», note Michel Brischoux, directeur suppléant de l’OCN.

Moins d’ébriété

Autre constat dressé hier devant les médias: malgré le Covid-19, le nombre d’examens pratiques pour décrocher son permis de conduire a augmenté, passant de 8813 en 2019 à 9103 l’année dernière. Cette hausse s’explique par l’attrait pour le permis de moto (1865 examens pratiques en 2019, contre 2389 en 2020). «C’est un effet de la révision de la loi sur la circulation routière. Depuis le 1er janvier 2021, il y a un durcissement des dispositions permettant d’accéder aux motos à forte puissance», observe Marc Rossier, directeur de l’OCN. Beaucoup de motards ont donc profité de décrocher leur «bleu» juste avant ce changement.

«Il y a un durcissement des dispositions permettant d’accéder aux motos à forte puissance»
Marc Rossier

Par ailleurs, en 2020, le nombre de mesures administratives prononcées à cause d’ébriété au volant – 1045 cas au total à Fribourg – a diminué de 8,9% par rapport à 2019. A l’échelle nationale, la baisse est même de 13,6%. La pandémie de coronavirus pourrait bien avoir joué un rôle, sachant qu’elle a impliqué la fermeture des bars et bistrots pendant plusieurs mois, réduisant à la fois les possibilités de consommer de l’alcool et les raisons de se déplacer.

En tout, 8851 mesures administratives ont été prononcées dans le canton l’an dernier, soit une augmentation de 0,4% en douze mois. Ces décisions sont principalement des avertissements (2545 cas, soit une baisse de 10,3% par rapport à 2019) et des retraits de permis (4029 cas, +1,2%). La cause principale reste la vitesse: 3370 cas en tout, ce qui représente tout de même une diminution de 5,3%.

L’OCN rappelle: plus un automobiliste roule vite, plus il réduit ses chances de percevoir un danger, plus les conséquences d’un accident peuvent être dramatiques et plus la distance d’arrêt augmente. «Un conducteur qui roulerait sur l’autoroute à 290 kilomètres à l’heure (ce triste record avait été enregistré sur l’A12 entre Flamatt et Guin en août 2010, ndlr) aurait besoin de 438 mètres pour s’arrêter», prévient André Demierre, président de la Commission des mesures administratives en matière de circulation routière.