La pêche coule dans leurs veines
Dans la famille Christinat, à Guévaux, on est pêcheur de père en fils depuis quatre générations
Natasha Hathaway
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Vully » Pas de pêche miraculeuse sur le lac de Morat, ce matin, pour Yanis Christinat. Parti aux aurores sur son canot, le pêcheur professionnel de 48 ans suspend ses filets avec résignation: «Ce matin, je n’ai pêché que treize kilos de palée, sinon il n’y avait que du vengeron. La baisse du nombre de poissons est très marquée cette année.» Une situation inquiétante pour les trois pêcheurs professionnels encore actifs sur le lac de Morat, dont fait partie la famille Christinat.
Installés dans le hameau de Guévaux, dans le Vully, ses membres pratiquent la pêche depuis quatre générations. Le doyen, Henri Christinat, 80 ans, s’affaire dans son atelier où s’amoncellent filets et outils. Sa femme Ginette, de deux ans sa cadette, reçoit un client venu acheter du poisson. Il y a six ans, Yanis a pris la tête de ce