Faire fructifier ce bonnet d’âne
François Mauron
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Fribourg affublé du bonnet d’âne, voilà qui n’est pas courant. En tout cas pas lorsqu’on parle de la gestion des deniers publics. En effet, en bon terrien, le canton adopte en la matière une très restrictive politique du carnet du lait, renâclant à ouvrir son porte-monnaie pour les dépenses courantes ou pour les investissements.
Et pourtant. Dans le dernier comparatif des finances publiques de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de Lausanne, publié ce mois de novembre comme chaque année dans le magazine PME, Fribourg figure en avant-dernière position des cantons suisses. Seul Uri fait moins bien que lui. Ce palmarès est établi sur la base de l’exercice comptable 2022. «Avec une moyenne de 4,46 (sur 6, ndlr), en baisse de plus d’un point entier, Fribourg (25e) échappe de justesse à la lanterne rou