Saint-Pétersbourg s'adapte aux effets de la guerre
Le conflit n'a pas bouleversé le quotidien des habitants de la deuxième ville russe. Les opposants restent discrets.
François Janne d’Othée, de retour de Saint-Pétersbourg
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Russie » Loin du fracas des bombes, Saint-Pétersbourg campe sur sa splendeur impériale. Les touristes sont encore nombreux à faire la file devant l’immense musée de l’Ermitage, même si les Occidentaux l’ont désertée. «Les visiteurs sont principalement russes, mais on en compte aussi venus d’Asie centrale, d’Extrême-Orient ou d’Iran», confie une préposée du bureau d’accueil. «Cela ne compense pas les Européens, mais le Covid avait déjà fortement réduit le nombre d’entrées.»
Si l’invasion russe en Ukraine est dans toutes les têtes, les signes extérieurs restent peu visibles dans la deuxième ville russe. La guerre a toutefois fait brutalement irruption le 2 avril, dernier, quand Maxime Fomine, un célèbre blogueur pro-guerre, a été tué et