La Liberté

Un changement en profondeur

Elisa Blaser, Romont

Publié le 29.11.2023

Temps de lecture estimé : 1 minute

A la journée de la durabilité de l’Etat de Fribourg, le 16 novembre, il a été dit que la Suisse étant un pays libéral, on ne peut interdire le dernier iPhone, mais on peut ne pas l’acheter. Mais de quel type de libéralisme parle-t-on ici? L’Occident a toujours tenté de se construire sur la liberté de la pensée, d’expression, de religion, de presse, de forger désirs et volontés solides, de faire des choix en connaissance de cause et en pleine conscience, celle qui correspond au sens critique et qui fonde la démocratie, qui va de pair avec les autres valeurs universelles de justice, de paix, de vérité, d’amour, de solidarité, de ne pas être exploité ou tué.

Je me demande donc au nom de quoi le libéralisme économique, dont il était question, a le pouvoir d’annuler l’intégralité de ces autres valeurs et libertés? Pourquoi ce libéralisme est exempt de tout ce qui a toujours compté pour l’humanité dans sa recherche d’un monde meilleur? La durabilité, ce n’est pas que tel individu n’achète pas le dernier iPhone, parce que ce système dit «libéral» nous en rend dépendant! La durabilité, c’est interdire la publicité marchande, interdire les jets privés, arrêter de faire des partenariats et des cadeaux fiscaux à des entreprises anéthiques et écocidaires comme Holcim, Coca, Nestlé, Apple.

C’est en finir avec l’obsolescence programmée et les banques qui investissent notre argent dans les énergies fossiles. Le libéralisme durable, c’est pouvoir refuser le système qui libéralement, délibérément et intrinsèquement exploite, détruit, exproprie et tue. Les individus changeront, mais dans un système qui le permet.

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