Un film sur l’enfer des migrants mineurs
Les Dardenne livrent un thriller social radical sur le destin de deux jeunes migrants
Olivier Wyser
Temps de lecture estimé : 4 minutes
Tori et Lokita » Avec les frères Dardenne on sait toujours à quoi s’attendre. Leur nouvelle réalisation Tori et Lokita ne fait pas exception et contient l’ADN des deux cinéastes belges: un style épuré sans recherche esthétique apparente, un travail de caméra qui plonge au cœur de l’action, pas ou peu de musique et surtout un refus systématique de faire vibrer la corde sensible du pathos. Ce nouveau long-métrage, primé au dernier festival de Cannes par un Prix du 75e anniversaire – une Palme d’or déguisée? Luc et Jean-Pierre Dardenne en possèdent déjà deux –, s’attarde sur le destin de deux jeunes migrants non accompagnés dans la Belgique d’aujourd’hui.
Le plus jeune, Tori, est encore un enfant. Dans son pays d’origine, le Bénin, il est né avec une marque d’infamie,