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Là où le terme «plus de place» n’a pas la même saveur

JRX

Publié le 04.12.2023

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Pour aller à Sucre? Il faut se poster au péage de Samaipata, là où s’arrêtent obligatoirement les bus de nuit, et demander au chauffeur s’il reste une place.» Je m’exécute et dépose mon sac de voyage devant la barrière, sympathise avec l’employée et avec un chat bolivien bien trop maigre. Les bus passent, les heures aussi et la réponse ne varie pas: non, il n’y a plus de place. Non non, toujours pas. «Aucun bus ne part de Santa Cruz sans être complet, tu n’as aucune chance!» m’avertit alors un homme de passage. Il est bientôt minuit, ma destination se trouve à 7 h. Que faire? «Dis au prochain chauffeur que tu dormiras dans le couloir.» Le pire, c’est que ça a fonctionné. J’ai dormi par terre, en priant pour que personne ne doive se lever et m’écraser dans l’obscurité. Arrivé à Sucre, j’ai plié mon sac de couchage avant de sortir, satisfait, dans la nuit andine. Mais avec tout ça, j’ai oublié de payer mon billet. La nuit la plus insolite? Gratuite.

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