Un dimanche matin tant attendu
Fred Bocquet
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Le mot de la fin
Aujourd’hui, c’est dimanche, votre jour préféré, celui de la paresse et du loisir, après une semaine de travail et un samedi à faire des courses et à nettoyer. C’est aussi le jour tant attendu de vos viennoiseries.
Munie de votre filet en crochet, vous vous rendez joyeusement à la pâtisserie, à deux rues d’ici; il fait un peu cru et vous avez oublié votre écharpe, mais qu’importe, les brioches tièdes et les pains à la vanille n’attendent que vous. Pas tout à fait, pour être honnête, une file patiente et silencieuse s’est formée devant la vitrine de la boutique qui n’accepte que deux clients à la fois. Là encore, peu vous chaut, le croissant au chocolat vaut bien quelques minutes dans une bise entreprenante, qui vous caresse le cou.
Mais il y a un hic, un caillou dans vos bottines. A côté de la porte d’entrée, une dame est assise en tailleur, recouverte de plusieurs épaisseurs de fichus, pull reprisé, anorak trop grand, ses mains dans des mitaines dont le