Tant de bienveillance est malaisant
Pascal Bertschy
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Le mot de la fin
Rien ne va plus et tout va mal. La preuve, si besoin était: il y a une épidémie de bienveillance et elle fait rage à Boboland.
Nous n’avons rien contre la vanité typiquement provinciale. Tout de même, les provinces exagèrent. Tous ces bienveillants qui proclament leur bienveillance, autrement dit leur grandeur d’âme, c’est fatigant. Ou malaisant, comme on dit dans le langage actuel.
Malaisant est un néologisme au succès fou. Il désigne une situation qui met mal à l’aise, crée un malaise ou une gêne. C’est l’étoile montante des nouveaux mots à la mode, et, l’air de rien, elle semble partie pour rejoindre «bienveillant» au firmament.
L’autre soir, grand-maman regardait la télévision quand elle est tombée sur un film où il y avait de belles co