Deux petites âmes seules au monde
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
Je savais qu’ils étaient là depuis le début. Les gens de l’association, en Grèce, me l’avaient dit du bout des lèvres en me prévenant toutefois: pas question de les ramener dans nos murs, pas le temps, pas la place et puis ils pourraient contaminer les pélicans!
Le lendemain, j’étais en route, la conscience vaseuse et un reste de viande hachée dans mon sac à dos. Je n’ai rien trouvé. Leur planque était censée se situer à deux kilomètres à peine, dans une décharge sauvage qui indiquait avec éloquence le début de la zone industrielle et donc de la civilisation.
Quatre semaines se sont écoulées avant que je n’aperçoive leurs bouilles infestées de tiques. Deux petits chiots de plusieurs mois sans doute à qui vous auriez donné quelques semai