Chronique: Avec les meilleurs vieux de Swift
Pascal Bertschy
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Finir vieux con? A partir d’un certain âge, le risque est grand. C’est un ami de jeunesse, Jonathan Swift, qui vient de le rappeler au vieux croûton que je suis aujourd’hui.
Pour ceux qui n’étaient pas là ces trois cent cinquante dernières années: Jonathan Swift (1667-1745) est connu dans tout l’univers pour Les voyages de Gulliver. Maître de l’ironie, l’écrivain irlandais est vénéré aussi pour ses pamphlets. Mon préféré: Modeste proposition sur les enfants pauvres d’Irlande, écrit en 1729. Alors que l’Irlande sous domination anglaise subit une effroyable misère, Swift préconise de manger les enfants que leurs malheureux parents ne peuvent élever. Swift l’a appris d’un Américain «fort compétent» rencontré à Londres: un bébé sain et bien nourri constitue un «plat délicieux, riche en calories», qu’il soit cuit en daube, au pot, rôti à la broche ou accommodé en ragoût.
Etre dans l’âge où on oublie ses propres enfantillages
J’en viens aux vieux croûtons. En 1