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Un cadre du SECO et ses corrupteurs devant la justice

Le procès d'un ancien cadre du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) débute aujourd'hui devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone (archives). © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI
Le procès d'un ancien cadre du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) débute aujourd'hui devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone (archives). © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI


Publié le 02.08.2021


Un ancien chef de service du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) comparaît aujourd'hui devant le Tribunal pénal fédéral. Il est accusé de corruption passive lors de l'achat de matériel informatique. Trois patrons d'entreprise sont également prévenus.

Les faits se sont déroulés durant une dizaine d'années, entre 2004 et 2014. Chargé des acquisitions pour le centre de données de l'assurance-chômage, l'ancien fonctionnaire aurait favorisé trois entreprises. En échange, il aurait reçu, pour lui-même et des tiers, des cadeaux et des invitations de la part des coaccusés.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a retenu contre l'accusé principal la gestion déloyale des intérêts publics, des faux dans les titres et la corruption passive. Les trois chefs d'entreprise répondent de corruption active et, pour certains d'entre eux, de gestion déloyale et de faux dans les titres ou de blanchiment.

Offres manipulées

Concrètement, l'ex-chef de service aurait manipulé les évaluations des offres envoyées par les trois entreprises concernées afin de leur donner la préférence. Ce faisant, cet homme âgé aujourd'hui de 68 ans aurait entravé le libre jeu de la concurrence et causé un dommage matériel et immatériel au SECO et à la Confédération.

À titre de contrepartie, l'ancien fonctionnaire aurait obtenu des avantages totalisant plus de 1,7 million de francs. Notamment sous la forme d'invitations, de sponsoring pour des manifestations, d'argent liquide et de cadeaux. Ainsi, il aurait bénéficié à plusieurs reprises de billets d'entrée pour des matches de foot. Des tiers auraient aussi profité de ces largesses.

Le procès est prévu sur deux semaines. (affaire SK.2020.10)

ats

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