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"Ni un crime ni un délit": Trump rejette l'enquête judiciaire

Jusqu'à 15'000 personnes sont attendues samedi dans la ville texane de Waco pour le meeting de campagne de Donald Trump (archives). © KEYSTONE/AP/Ron Johnson
Jusqu'à 15'000 personnes sont attendues samedi dans la ville texane de Waco pour le meeting de campagne de Donald Trump (archives). © KEYSTONE/AP/Ron Johnson
Donald Trump a tenu sa première réunion électorale dans la ville texane de Waco, théâtre il y a 30 ans d'un assaut meurtrier contre une secte opposée au pouvoir fédéral (archives). © KEYSTONE/AP/Nathan Howard
Donald Trump a tenu sa première réunion électorale dans la ville texane de Waco, théâtre il y a 30 ans d'un assaut meurtrier contre une secte opposée au pouvoir fédéral (archives). © KEYSTONE/AP/Nathan Howard


Publié le 26.03.2023


Ni "crime" ni "délit": l'ex-président américain Donald Trump a clamé son innocence samedi lors de sa première réunion de campagne en vue de la présidentielle. Elle a eu lieu à Waco, théâtre il y a 30 ans d'un assaut meurtrier contre une secte opposée à l'Etat fédéral.

Menacé d'inculpation, le 45e président des Etats-Unis d'Amérique brandit depuis plus d'une semaine la menace d'une arrestation imminente à New York dans une affaire de paiement à l'actrice pornographique Stormy Daniels juste avant sa victoire de 2016.

La justice cherche à déterminer si M. Trump s'est rendu coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à l'actrice de films pornographiques.

"Le procureur de New York, sous les auspices et la direction du 'ministère de l'injustice' à Washington DC, enquêtait sur moi pour quelque chose qui n'est ni un crime ni un délit ni une liaison", a-t-il affirmé devant des milliers de partisans rassemblés sous le soleil texan.

Secte des Davidiens

La ville de Waco, 130'000 habitants, reste associée à la secte anti-gouvernementale des Davidiens. Au printemps 1993, le monde avait été suspendu durant 51 jours au siège par le FBI d'un ranch dans lequel s'étaient retranchés des adeptes armés du gourou David Koresh. Soixante-seize membres de la secte dont 20 enfants avaient été retrouvés morts après l'incendie du ranch. Quatre policiers avaient également péri.

L'équipe de campagne de Donald Trump n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP quant au choix de Waco pour la réunion électorale.

En retrouvant sa base à Waco, Donald Trump a renoué avec un exercice qu'il affectionne: les scènes de l'ancien président, en train d'esquisser des petits pas de danse ou de lancer ses célèbres casquettes rouges à la foule sont désormais cultes parmi ses adeptes.

Dans la ville texane, certains de ses fans trépignaient d'impatience vendredi soir, visiblement peu préoccupés par les ennuis judiciaires de leur idole. "Tout est déformé pour lui donner une mauvaise image", a assuré Kelly Heath, 49 ans, y voyant une tentative de le "faire taire".

"Il va sauver l'Amérique"

Samedi, aux abords de la réunion électorale près de l'aéroport de Waco, un retraité de 72 ans, Louis, accompagné de son petit-fils de 16 ans qu'il dit être un "grand fan" de Trump même s'il n'est pas en âge de voter, avance lui que "tous les présidents ont eu des maîtresses. Pourquoi pas lui?".

Julie, qui vient de la ville de Tyler au Texas, assure pour sa part que le cas de Stormy Daniels n'est "pas une grande cause. Elle est venue de nulle part pour voir combien d'argent elle pourrait soutirer" à Donald Trump. "Ce sont des mensonges. Lui, c'est le chef et il va sauver l'Amérique", renchérit Sherry, 55 ans.

De nombreux stands vendent toute la panoplie de la marque Trump, des casquettes "Trump 2024" et "Trump Girl" à une chemisette blanche au slogan: "Dieu, les armes, Trump à Waco, Texas". Une pancarte assure que "les démocrates sont des communistes".

Gagnant à la primaire

Cette réunion offre surtout au républicain l'opportunité de donner un nouveau souffle à sa campagne, qui ne jouit pour l'instant pas de la dynamique espérée même si la plupart des sondages le donnent gagnant d'une primaire.

Le milliardaire, qui continue contre vents et marées d'évoquer de supposées "fraudes" jamais prouvées à l'élection de 2020, a aussi vu une partie de la droite, et notamment ses riches donateurs, se tourner vers le nouveau champion de la droite dure, Ron DeSantis, 44 ans.

Le gouverneur de Floride n'est pas encore officiellement lancé dans la course, mais il sera incontestablement un de ses plus grands rivaux pour l'investiture républicaine en 2024.

ats, afp

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