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Maud Jayet pourrait malgré elle sortir de l'ombre

Maud Jayet aborde en confiance ses premiers JO © KEYSTONE/EPA/CJ GUNTHER
Maud Jayet aborde en confiance ses premiers JO © KEYSTONE/EPA/CJ GUNTHER


Publié le 25.07.2021


Seule "rookie" de Swiss Sailing aux JO de Tokyo, Maud Jayet se retrouve malgré elle sous les feux des projecteurs. "Le côté médiatique, ça n'a jamais été trop mon truc", glisse-t-elle.

"J'apprécie le fait que la voile reste à l'ombre", poursuit la Vaudoise de 25 ans, qui entrera en lice dès dimanche sur le plan d'eau de Kamakura en Laser Radial. Le contexte particulier de ces "Jeux de la pandémie" n'est finalement pas pour lui déplaire. "C'est sûrement un avantage pour moi", assure-t-elle.

"Pas submergée par la grandeur de l'événement"

"Il n'y a personne ici. Ces Jeux sont donc presque une compétition normale. Je ne me sens vraiment pas submergée par la grandeur de l'événement", souligne la navigatrice de la Société nautique de Genève, qui loge qui plus est dans un hôtel, loin du tumulte du Village olympique.

Maud Jayet n'aborde néanmoins pas sans pression ses premiers Jeux olympiques. "Nous sommes nombreuses à viser une médaille, peut-être 10 et 15 à pouvoir espérer décrocher le bronze", lâche la 5e des Européens 2020, qui fait partie de la flotte la plus importante (44 participantes) et "la plus dense" de ces JO.

"Cela se jouera peut-être sur les conditions météorologiques", estime la Vaudoise, qui préfère affronter des vents modérés, "entre 8 et 14 noeuds" précise-t-elle. Elle se prépare néanmoins à composer avec des vents plus forts, et a d'ailleurs adapté son entraînement physique au cours des derniers jours.

Polyvalence

"Je suis surtout l'une des plus polyvalentes de ma flotte. Ce serait un avantage pour moi si on avait des conditions mixtes", explique la protégée de la coach fribourgeoise Nathalie Brugger, laquelle avait participé aux JO de 2008 et de 2012. "Je me sais capable d'avancer dans toutes les conditions", assure-t-elle.

Maud Jayet aborde ces joutes en confiance, malgré de premières sorties difficiles sur le plan d'eau japonais. "Mes premiers entraînements ici n'ont pas été terribles. Mais j'en ai l'habitude. Il me faut toujours un peu de temps pour m'adapter au matériel qu'on reçoit en Laser", souligne-t-elle.

"J'ai travaillé dur, je mérite d'être là", lâche-t-elle encore, le visage déterminé. "Je me sens prête. Je suis un peu nerveuse, mais c'est parce que j'ai envie de bien faire. Je ressens un stress positif. Je me réjouis vraiment que ça commence. Les entraînements m'ont rendue impatiente", conclut la Vaudoise.

ats

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