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Macron affiche son entente avec le président italien

En posant devant la Joconde, une oeuvre commencée en Italie par Leonard de Vinci et terminée en France par l'artiste, les président italien Sergio Mattarella et français Emmanuel Macron ont voulu affirmer les liens qui unissent leurs deux pays. © KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard
En posant devant la Joconde, une oeuvre commencée en Italie par Leonard de Vinci et terminée en France par l'artiste, les président italien Sergio Mattarella et français Emmanuel Macron ont voulu affirmer les liens qui unissent leurs deux pays. © KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard


Publié le 07.06.2023


Emmanuel Macron a affiché mercredi à Paris une certaine complicité avec le président italien Sergio Mattarella. Une visite qui pourrait être suivie d'ici fin juin par la venue de la première ministre Giorgia Meloni. Avec elle, les relations ont été plus mouvementées.

Le chef de l'Etat français et son homologue ont visité, le jour de son inauguration, l'exposition "Naples à Paris" au musée du Louvre, qui a mêlé ses chefs-d'oeuvre de la Renaissance italienne avec les tableaux prêtés par le musée napolitain Capodimonte.

Devant la "Joconde" de Léonard de Vinci, ou "La Flagellation" du Caravage, présentée aux deux présidents comme "la Joconde de Capodimonte", Emmanuel Macron et Sergio Mattarella ont admiré cette installation qui, selon l'Elysée, "honore les liens historiques entre la France et l'Italie".

La présidence française a insisté sur la "relation de confiance et d'amitié" entre les deux hommes, mais aussi, au-delà, les "liens exceptionnels qui unissent" les deux pays.

Ces liens ont traversé quelques turbulences, notamment autour du dossier épineux de l'immigration, depuis l'arrivée au pouvoir à l'automne à Rome du gouvernement ultraconservateur dirigé par Giorgia Meloni, elle-même à la tête d'un parti post-fasciste.

Alors que la France a assuré avoir invité la cheffe du gouvernement italien depuis des mois, aucune date n'a été fixée, mais une visite est désormais évoquée d'ici la fin du mois, peut-être autour du sommet pour un nouveau pacte financier international organisé par Emmanuel Macron les 22 et 23 juin.

Mattarella cite De Gaulle

En attendant, la venue du président italien, qui joue à Rome un rôle constitutionnel de sage et de garant des institutions, semblait devoir permettre de démontrer la stabilité des relations entre les deux voisins, au-delà de l'identité de leurs dirigeants.

Devant de jeunes diplomates mardi soir à Paris, Sergio Mattarella a ainsi cité des propos tenus en juillet 1943 par le général De Gaulle. Juste après "la chute du fascisme" en Italie, alors qu'il s'agissait d'une "période tourmentée", a-t-il rappelé, "De Gaulle évoqua un 'voisinage étroit' et une 'interdépendance des deux grands peuples latins'".

"Les relations entre l'Italie et la France sont, nous le savons tous, séculaires. Votre tâche sera de continuer à les alimenter", a dit le président italien aux jeunes diplomates.

ats, afp

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