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Davantage de victimes de sous-munitions l'année dernière

Outre le Haut-Karabakh, des victimes ont été identifiées dans sept territoires. Et 29 pays et territoires sont toujours contaminés par des restes explosifs de guerre. © KEYSTONE/EPA PHOTOLURE/VAHRAM BAGHDASARYAN
Outre le Haut-Karabakh, des victimes ont été identifiées dans sept territoires. Et 29 pays et territoires sont toujours contaminés par des restes explosifs de guerre. © KEYSTONE/EPA PHOTOLURE/VAHRAM BAGHDASARYAN
Outre le Haut-Karabakh, des victimes ont été identifiées dans sept territoires. Et 29 pays et territoires sont toujours contaminés par des restes explosifs de guerre. © KEYSTONE/EPA PHOTOLURE/VAHRAM BAGHDASARYAN
Outre le Haut-Karabakh, des victimes ont été identifiées dans sept territoires. Et 29 pays et territoires sont toujours contaminés par des restes explosifs de guerre. © KEYSTONE/EPA PHOTOLURE/VAHRAM BAGHDASARYAN


Publié le 15.09.2021


Le nombre de victimes d'armes à sous-munitions a encore augmenté l'année dernière, à près de 370. Le Haut-Karabakh, où Azerbaïdjan et Arménie se sont affrontés, a déploré plus de 100 d'entre elles, selon un rapport publié mercredi à Genève.

L'année précédente, un peu plus de 310 victimes avaient été comptabilisées, déjà en augmentation par rapport à 2018. Parmi les personnes décédées l'année dernière dans moins de 10 territoires, moins de 150 ont été tuées lors d'attaques et 218 par des restes explosifs, dit le rapport de l'Observatoire des armes à sous-munitions.

Leur nombre a diminué dans les 110 Etats partie au traité d'interdiction. Au total, 29 pays et territoires sont toujours contaminés par des restes explosifs de guerre.

Accusations récentes sur le Tigré

Le nombre des personnes tuées pourrait toutefois être plus élevé encore parce que les données manquent sur certaines zones. Autre indication, celles-ci étaient toutes des civils et près de la moitié étaient des enfants.

Outre le Haut-Karabakh, des accusations d'utilisation de sous-munitions l'année dernière au Tigré, en Ethiopie ont été lancées. "Nous avons besoin de davantage d'indications" à ce sujet, a dit à la presse une des responsables du rapport, en charge de ces questions à Human Rights Watch (HRW), Mary Wareham.

Depuis l'entrée en vigueur du traité d'interdiction, aucun Etat partie n'a recouru à des armes à sous-munitions. L'année dernière, l'utilisation de celles-ci a diminué en Syrie.

Plusieurs avancées importantes ont été observées "dans les efforts de déminage et de restitution des terres aux communautés", mais aussi pour l'éducation à la menace de ces armes et l'assistance aux victimes, fait remarquer un responsable du rapport. Grâce notamment aux nouvelles technologies et malgré les différentes restrictions, le coronavirus ne les a pas affectées. Il a toutefois eu des conséquences sur le financement du soutien aux victimes.

Déminage achevé dans 12 pays

Au total, 18 pays ne fabriquent plus ces armes. Mais seize sont encore officiellement identifiées comme producteurs. Autre inquiétude, la Chine et la Russie oeuvrent à établir de nouveaux types de sous-munitions.

La seconde conférence de suivi du traité d'interdiction de cet armement, présidée par la Suisse, doit avoir lieu du 20 au 21 septembre. Les 110 Etats partie à la convention doivent approuver un plan d'action pour les quatre prochaines années. L'interdiction se renforce, affirme Mme Wareham, qui souhaite toutefois une condamnation "ferme" de toute utilisation d'arme à sous-munitions.

Plus de 35 Etats partie ont détruit 99% des stocks déclarés de cet armement. Trois ont eux éliminé l'année dernière plusieurs milliers d'armes à sous-munitions et des dizaines de milliers de sous-munitions.

Seuls dix Etats conservent des dispositifs pour des raisons de formation. Environ 63 km2 de terres contaminées ont été nettoyées l'année dernière. Douze pays ont achevé le déminage des zones affectées. Plusieurs ont eux appelé cette année à une prolongation du délai pour y parvvenir.

ats

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