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Sorens ne veut pas d'éolienne sur son territoire

Quelque 200 citoyens de Sorens ont débattu mardi, à l'occasion d'une assemblée extraordinaire. Plus de 170 d'entre eux se sont déclarés défavorables à l'implantation de ces installations sur le territoire communal.

Les citoyens de Sorens ont clairement tourné le dos aux éoliennes © DR
Les citoyens de Sorens ont clairement tourné le dos aux éoliennes © DR

SZ

Publié le 07.12.2021

Après un peu plus d’une heure de prises de parole, l’assemblée s’est prononcée sur quatre questions, dont deux considérées comme des «objets décisionnels».

Par 169 voix contre 2 (14 abstentions), ils ont ainsi refusé d’autoriser la commune de Sorens, agissant par son Conseil communal, à mettre à disposition de tiers sous une forme quelconque ses terrains communaux pour l’installation d’éoliennes.

Par 173 non, 0 oui et 26 abstentions, ils ont refusé d’autoriser la commune, par le biais de son Conseil communal (et pour la présente législature), à se lier par convention avec un tiers, convention entraînant des dépenses nouvelles, en lien avec l’installation d’éoliennes sur le territoire communal.

Le conseil communal a émis des doutes sur la validité de ces deux votes et s’est abstenu. Les machines n’ont trouvé aucun défenseur.

Deux autres questions ont été soumises aux citoyens, mais à titre de «sondage», selon l’expression du syndic, Damien Romanens. A la question: «D’une manière générale, êtes-vous favorables à l’implantation d’éoliennes sur le territoire communal?», 174 citoyens se sont déclarés défavorables, contre 2 partisans – aucune abstention relevée. «L’aménagement du territoire n’étant pas de compétence de l’assemblée», cette consultation «n’est pas contraignante pour le Conseil communal», a signalé le syndic.

La seconde question consultative: «D’une manière générale, souhaitez-vous que le Conseil communal suive l’exemple des communes de La Sonnaz et Vuisternens-devant-Romont dans leur démarche visant à remettre en cause la validité du volet éolien du Plan directeur cantonal compte tenu des problèmes de conflit d’intérêts mis en évidence dans l’avis de droit de Maître David Ecoffey, disponible sur le site internet de ces deux communes?» Le vote est encore plus net: 180 citoyens ont opté pour la reconsidération – 2 avis contraires.

Le Conseil communal a quant à lui estimé que l’admission ou le rejet de cette reconsidération déploiera ses effets «sur l’ensemble de la zone et concernera toutes les communes. La duplication de considérations identiques n’apporte aucune plus-value sur le plan juridique. Ce point n’est absolument pas de compétence de l’assemblée. C’est juste une information pour le Conseil communal.»

En conclusion, Damien Romanens a émis «le voeux qu’à l’avenir le débat puisse continuer à être constructif, que chaque citoyen qu’il soit pour ou contre puisse s’exprimer en toute sérénité et dans le respect des uns et des autres. Je trouve regrettable ces derniers temps que le débat ait quelque peu dérapé. On avance sans scrupule des contre-vérités, histoire de faire peur aux gens. On n’hésite plus à attaquer personnellement le Conseil sur des points relevant de la vie privée. Ce genre d’agissements, à mon avis, n’a rien à faire dans un débat villageois sain.»

Cette assemblée extraordinaire était organisée à la demande de 237 citoyens. Le plan de protection Covid, mis en place après consultation de la Préfecture de la Gruyère, établissait deux zones distinctes – avec ou sans pass Covid –, non par volonté de «ségrégation», mais pour augmenter la capacité de la salle à plus de 160 personnes, a précisé le syndic. 

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