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Joseph, un saint pour le premier mai

Depuis 1955, «Joseph Artisan» est le patron de la Fête du travail. Mais les ouvriers auraient préféré Jésus

Joseph charpentier, dans L’enfance du Christ, une œuvre du Flamand Gerrit van Honthorst, vers 1620.  © Musée de l’Hermitage/Saint-Pétersbourg/DR
Joseph charpentier, dans L’enfance du Christ, une œuvre du Flamand Gerrit van Honthorst, vers 1620. © Musée de l’Hermitage/Saint-Pétersbourg/DR


Maurice Page, Cath.ch

Publié le 01.05.2021

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Traditions » Saint Joseph fait partie des rares saints à avoir deux fêtes au calendrier: le 19 mars, qui est sa fête principale, et le 1er mai, où les catholiques sont invités à contempler le travailleur Joseph. L’histoire de l’institution de cette fête en 1955 est cependant assez surprenante. Pour cette seconde fête, «Joseph Artisan» a évincé non seulement deux des douze apôtres du Christ, Philippe et Jacques le mineur, mais Jésus lui-même, que les ouvriers auraient préféré en cette date symbolique. Le 1er mai coïncide en effet avec la Fête du travail, célébrée d’abord par les ouvriers américains en mémoire de la répression sanglante de la grève du 1er mai 1886 à Chicago avant d’être reprise par les socialistes et les communistes du monde entier.

Choix politique

Le dimanche 1er mai 1955, le pape Pie XII, s’exprimant devant la foule réunie sur la place Saint-Pierre, déclare: «Nous avons le plaisir de vous annoncer notre détermination d’instituer la fête liturgique de saint Jo

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