L’humanité est peuplée de décalés

angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
Pour les indélicats qui n’auraient pas le bon goût de suivre fébrilement mon actualité, je me suis exilée provisoirement en Louisiane. La Louisiane, c’est un peu plus de dix heures d’avion et un peu moins d’une centaine à dos de faucon pèlerin. C’est surtout sept heures de décalage horaire avec la Suisse.
Je dois le reconnaître, c’est la première fois que je suis aussi décalée. Dépaysée, déphasée, déguenillée oui, mais jamais décalée. Ou d’une heure à peine, le temps de prendre un café à Londres ou un coup de soleil à Bamako. Pour la première fois, donc, j’ai sept heures de retard.
Autrement dit, je sors du lit quand vous sortez de table, je dîne quand vous soupez et m’allonge quand vous vous réveillez. Je l