La Liberté

Lettre à un licencié ès macad’âme

Publié le 26.11.2021

Temps de lecture estimé : 1 minute

Michel Simonet a réussi la chose la plus difficile en tant qu’écrivain: cheviller le lecteur aux pages de son livre au point de ne pas vouloir le lâcher. Elégamment et subtilement, presque mine de rien, il l’invite à rentrer chez lui, dans son monde, dans son salon, pour contempler sa bibliothèque.

Son érudition et son amour de la langue française lui autorisent la légèreté de s’amuser avec les mots et donner vie aux savoureux néologismes qu’on a envie d’adopter pour toujours. Inattendu et déroutant est le pouvoir de l’écriture, dit-il. Certes, mais ce pouvoir en est un seulement s’il se base sur l’authenticité.

Au-delà de la beauté de ses écrits, une autre émotion nous saisit, la sincérité et le rappel de vraies belles valeurs qu’il a fait siennes. Nous sommes face à la confrontation de celles-ci avec la triste futilité de notre monde d’aujourd’hui. Comme on comprend la jeune Fanny qui après la lecture de son premier livre veut faire son métier. Il y a quelque chose de beau, de profond et d’insaisissable qui demeure en nous longtemps après avoir refermé son livre que l’on contemple désormais en silence.

Cher Monsieur Simonet, selon vous, se taire est un verbe, après tout. Vous êtes le plus valeureux détenteur de la licence ès macad’âme. Chapeau bas et merci pour ce moment d’intimité, et cette leçon d’humilité et d’authenticité dont tant de ceux qui se prennent pour les maîtres du monde pourraient s’inspirer. Vous appréciez les pavés, mais pas au point d’en écrire… On a juste envie de soupirer: mais quel dommage!

Magdalena Dafflon,

Grolley

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