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Dans le dossier ukrainien, la Suisse devrait dire niet

Henri Gendre, Villarsel-sur-Marly

Publié le 25.03.2024

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A la suite du Conseil national le 28 septembre 2023, le Conseil des Etats a adopté le 7 mars dernier une série de motions parlementaires visant à faire participer la Suisse au mouvement international de confiscation d’avoirs de l’Etat russe pour les affecter à l’Ukraine (La Liberté du 8 mars). Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis, qui en janvier à Davos voulait jouer le médiateur de paix entre l’Ukraine et la Russie en l’absence de cette dernière (!) et qui s’est par la suite fait logiquement et piteusement mouché par son homologue Lavrov, a plaidé pour l’adoption de ces motions. Le parlement l’a très malheureusement suivi dans cette ânerie gravement attentatoire au principe de notre neutralité. C’est niet qu’il fallait dire.

Le même Ignazio Cassis s’est fait, le 8 mars, l’ardent thuriféraire de la reprise des négociations avec l’Union européenne, ce qui risque à terme d’y intégrer la Suisse. «Il s’agit avant tout de sécurité et de stabilité, mais aussi de prospérité», a-t-il déclaré (lire l’édition de La Liberté du 9 mars). Quelle naïveté fourbe quand l’on sait que l’Europe sous vassalité des USA pousse à la guerre avec la Russie, qu’elle est en passe d’imploser tant politiquement que financièrement et qu’elle mène à la ruine les agriculteurs, les artisans, les commerces et toutes celles et ceux qui font non seulement la prospérité d’un pays, mais qui sont les acteurs essentiels d’un vivre-ensemble fraternellement humain.

C’est niet qu’il faut dire à cette dérive et, tel Ulysse, s’attacher au mât de notre souveraineté pour ne pas céder au chant funeste des sirènes.

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