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Tchernobyl, la banalisation d’un drame

D’abord sous-estimé, puis dédramatisé et minimisé, l’accident nucléaire ukrainien finira-t-il par être oublié?

Tchernobyl, la banalisation d’un drame
Tchernobyl, la banalisation d’un drame

Pascal Fleury

Publié le 23.04.2021

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Atome » «Zéro mort!» Lors d’un débat sur le nucléaire organisé le 12 avril dernier en France, l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a jeté un certain malaise en affirmant: «Il faut relativiser la question du risque. Fukushima, zéro mort. Il y a un débat qui s’ouvre, mais enfin, zéro mort. Tchernobyl, zéro mort.» Repris par le journaliste Hervé Kempf, fondateur de Reporterre, le potentiel candidat à la présidentielle de 2022 reconnaît aussitôt son erreur.

Le propos n’en est pas moins symptomatique. En 35 ans, à force de sous-estimations, de contre-vérités et de guerre des chiffres, l’accident de Tchernobyl s’est peu à peu banalisé, pour n’être plus aujourd’hui qu’un épouvantail agité par les mouvements antinucléaires.

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