«C’est une très bonne nouvelle ainsi qu’un signe de sortie de la crise pour les spectateurs et les professionnels. Nous nous réjouissons de pouvoir enfin retravailler», réagit Edna Epelbaum, présidente de l'Association cinématographique suisse et vice-présidente de l'Union européenne du cinéma UNIC.

Reste que les nouvelles règles du jeu envisagées par le Conseil fédéral sont encore plus drastiques que celles en vigueur l’automne passé. «Avec une jauge à un tiers de la capacité des salles et un maximum de 50 personnes nous savons qu’il ne sera pas possible d’être rentables. Cependant nous avons besoin de pouvoir offrir de la culture!» Une position que partage Xavier Pattaroni, programmateur des salles Cinemotion à Fribourg, Bulle, Payerne et président de l’Association des cinémas romands: «Même si nous ne sommes pas «essentiels» c’est une satisfaction de voir que nous pouvons apporter une saine aération mentale aux gens».

A ce stade, l’ouverture des salles de cinéma reste hypothétique et liées à l’évolution des chiffres de la pandémie. Toujours est-il que les salles obscures seront en mesure d’offrir aux cinéphiles des longs-métrages dès qu’elle pourront ouvrir. «La situation suisse est liée à celle de nos voisins. En particulier la France. Il ne faut pas s’attendre à voir le nouveau OSS 117 le 22 mars… Mais nous pourrons repartir avec les films qui étaient à l’affiche en novembre comme Adieu les cons. Ce sera aussi l’occasion de sortir des films qui attendent leur tour depuis longtemps. Par exemple Drunk de Thomas Vinterberg ou Heroic Losers qui devait clore le Festival international de films de Fribourg», explique Xavier Pattaroni.