Locarno, l'occasion de mêler politique et détente
Apéritifs, dîners et poignées de main: le Festival du film de Locarno sonne aussi la rentrée pour le gotha de la politique suisse. A l’image du ministre de la Culture Alain Berset, l’heure est à la décontraction
Guillaume Chillier, Locarno
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Culture » Derrière lui, un léopard d’or. Devant, des micros, et une foule bruyante mais bien habillée. Pour ouvrir le 75e Festival du film de Locarno, Alain Berset cite le scénariste et communiste espagnol Jorge Semprún. Le conseiller fédéral semble se plaire dans cette ambiance mondaine mais détendue. Intellectuelle aussi. «Ici, ça a de la gueule et c’est décontracté», savoure un autre Fribourgeois, l’ancien conseiller national Dominique de Buman. Comme chaque année, l’événement sonne la rentrée politique, même pour les anciens.
Premier citoyen du pays en 2018, un temps membre de la commission de la culture, Dominique de Buman est lui aussi un habitué du festival. Il sourit: «Au Palais fédéral, les élus sont sous pression, comme des chevaux dans leur box. A Locarno, ils sont déten