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Banques peu disertes sur les salaires

Publié le 09.06.2023

Temps de lecture estimé : 1 minute

Transparence » Les banques cantonales, dont celle de Fribourg, sont réticentes à dévoiler le salaire de leur patron.

Alors que les garanties financières pour plus de 100 milliards de francs de deniers publics dans le cadre du sauvetage de Credit Suisse ont relancé le débat sur la rémunération de ses dirigeants, plusieurs banques cantonales dont la solvabilité est garantie par le contribuable rechignent à lever le voile sur le salaire de leur directeur général. Sur les 24 établissements cantonaux – tous au bénéfice d’une garantie «illimitée» en cas d’insolvabilité à l’exception de Vaud (BCV), Genève (BCGE) et Berne (BCBE) – deux romands et six alémaniques ne publient pas les salaires détaillés de leur dirigeant dans leur rapport annuel, comme cela a été mis en évidence dans un comparatif réalisé par le magazine alémanique Saldo.

Relancées, les banques cantonales de Fribourg (BCF), Nidwald (NKB), Obwald (OKB) et Uri (UKB) se sont retranchées derrière l’argument de la non-obligation de publication du fait de ne pas être des entreprises cotées.

A noter que le détail des salaires des plus hauts dirigeants figure dans les rapports de gestion des banques cantonales – non cotées – d’Argovie (AKB) du Tessin (BancaStato) et de Zurich (ZKB). Seule considérée d’importance systémique (too big to fail), cette dernière avait récemment fait les gros titres après le rejet par la majorité bourgeoise d’une initiative parlementaire visant à plafonner la rémunération de son CEO. Tous les établissements bancaires renvoient à leur rapport annuel, où figurent les rémunérations de la direction générale dans son ensemble. L’Union des banques cantonales suisses n’a pas souhaité faire de commentaire. La faîtière a cependant indiqué qu’elle n’émettait pas de directives ou de recommandations en la matière. atS

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