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Ne pas glisser sur la peau de banane

La Suisse entame sa campagne pour la Coupe du monde 2022 ce soir contre la Bulgarie (19 h)

Tout autre résultat qu’un succès face à la Bulgarie serait vécu comme un camouflet pour les internationaux suisses. Keystone
Tout autre résultat qu’un succès face à la Bulgarie serait vécu comme un camouflet pour les internationaux suisses. Keystone

Laurent Ducret

Publié le 25.03.2021

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Coupe du monde » «Nous allons vivre des temps heureux cette année!» Pour honorer sa promesse lors d’une année qui verra la Suisse défier l’Italie à trois reprises, Vladimir Petkovic n’a pas d’autre choix que de mener son équipe à la victoire, ce soir à Sofia.

Tout autre résultat qu’un succès face à la Bulgarie pour les trois coups du tour préliminaire de la Coupe du monde 2022 serait vécu comme un véritable camouflet. Soixante-huitième du classement de la FIFA, la Bulgarie ne doit, sur le papier, poser aucun problème à une équipe qui nourrit de si grands desseins.

«Nous abordons ce match avec confiance, sans arrogance, mais avec méfiance, souligne le capitaine Granit Xhaka. La Bulgarie fut autrefois une grande nation de football. Il doit rester des traces de ce passé. Par ailleurs, l’équipe sera dirigée ce soir par un nouveau sélectionneur. Les Bulgares vont vraiment tout donner pour cette première. Nous sommes donc prévenus. Mais je peux vous assurer que nous sommes prêts à cueillir les trois points.»

Granit Xhaka sera, bien sûr, le dépositaire du jeu d’une équipe qui devrait s’articuler en 3-4-2-1 avec Xherdan Shaqiri et Breel Embolo en soutien d’Haris Seferovic. «Les 23 joueurs sélectionnés sont aptes à jouer, indique Vladimir Petkovic. Dans ma tête, tout est clair à 99% en ce qui concerne le choix des hommes.» Le «Mister» devrait, ainsi, préférer Stefan Zuber à Loris Benito pour occuper son flanc gauche et laisser sur le banc Denis Zakaria.

«Marquer vite»

L’année 2020 sans victoire n’altère en rien les certitudes du sélectionneur. «Nous avons réalisé de belles choses l’an dernier même si les résultats n’ont pas suivi, affirme-t-il. Les axes de progression sont connus. Nous devons témoigner d’un plus grand réalisme dans le dernier geste.» A Sofia, Vladimir Petkovic demandera à ses joueurs de «marquer vite». Pour éviter que le doute s’immisce dans les têtes.

Vladimir Petkovic lance à Sofia sa quatrième campagne de qualification à la tête de l’équipe de Suisse. Les trois premières furent une réussite grâce à la faculté de l’équipe de gagner les matches qu’elle devait gagner. Elle n’a failli qu’une seule fois, face à un adversaire inférieur sur le papier, en octobre 2004 à Maribor, où elle fut battue 1-0 par la Slovénie.

Au fil des mois, Vladimir Petkovic est parvenu à bâtir une équipe capable de poser parfaitement son jeu contre les «petites» équipes pour ne plus se prendre les pieds dans le tapis. C’est ce qu’on lui demandera ce soir à Sofia.

Cette rencontre face à la Bulgarie sera suivie de… seize autres en 2021. «Et ce programme de dix-sept matches ne tient pas compte d’une qualification pour les rencontres à élimination directe à l’Euro, remarque avec le sourire Vladimir Petkovic. Ce calendrier donne encore plus de sens à notre approche qui commande de prendre les matches les uns après les autres. Battons la Bulgarie jeudi et la Lituanie dimanche à Saint-Gall pour prendre un bon départ dans cette campagne. Après, nous aurons deux mois devant nous pour penser à l’Euro.»

Le plein de points

Avant d’ouvrir le bal, Vladimir Petkovic et Granit Xhaka ont martelé que le seul objectif était la première place du groupe, synonyme de qualification directe pour la phase préliminaire de cette Coupe du monde 2022 au Qatar. «Il faut faire le plein de points avant de rencontrer l’Italie. Sur le papier, les Italiens sont devant nous. Mais rien ne dit que les résultats des deux confrontations directes nous soient défavorables», lâche Granit Xhaka.

Quant à Vladimir Petkovic, il souligne avec raison que la deuxième place, celle qui est synonyme d’un double barrage, «ne garantit absolument rien». Les Italiens ne l’ont-ils pas d’ailleurs appris à leurs dépens à l’automne 2017? ATS

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