Pour qui pleure deux fois
Pascal Dupasquier
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Chronique
Disparition. Chaque vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Sujet de dissertation de mes années collège, la célèbre citation attribuée à l’écrivain et ethnologue malien Amadou Hampâté Bâ m’est revenue comme un boomerang, en pleine poire. C’était jeudi dès potron-minet, avec cette nouvelle arrivée aussi froide qu’un matin de décembre de l’ère Covid-19: «L’Italien Paolo Rossi, héros de la Coupe du monde 1982 remportée par l’Italie, est mort à l’âge de 64 ans.»
Soixante-quatre ans, ce n’est pas l’âge d’un vieillard. Soixante-quatre ans, ce n’est pas vieux pour s’en aller rejoindre le paradis des footballeurs. Reste que Pablito qui meurt, c’est un peu ma bibliothèque qui brûle. Après