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Sauver les chefs-d’œuvre ukrainiens: l’art en résistance

Alors que les atteintes au patrimoine se multiplient sur le terrain, les milieux culturels s’organisent pour mettre en sécurité les chefs-d’œuvre qui constituent la mémoire et l’identité du pays. Une centaine d’œuvres sont arrivées en Suisse, tandis que des camions remplis de matériel de protection font le trajet en sens inverse.

«Le soir» par Archip Kuindschi (1885-1890). «Un véritable illusionniste, très célèbre en son temps, qui expérimentait beaucoup et peignait notamment avec de l'asphalte. Avec les années, ses œuvres deviennent de plus en plus noires», note la commissaire Olga Osadtschy. © Galerie nationale d'art de Kiev
«Le soir» par Archip Kuindschi (1885-1890). «Un véritable illusionniste, très célèbre en son temps, qui expérimentait beaucoup et peignait notamment avec de l'asphalte. Avec les années, ses œuvres deviennent de plus en plus noires», note la commissaire Olga Osadtschy. © Galerie nationale d'art de Kiev

Thierry Raboud

Publié le 16.12.2022

Temps de lecture estimé : 17 minutes

Beaux-arts » Mercredi et jeudi, au siège de l’Unesco à Paris, s’est tenue la réunion annuelle du Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Point chaud à l’ordre du jour: l’Ukraine. Car la guerre avec la Russie a débordé le terrain militaire pour ravager aussi le champ culturel. Ainsi, le mois passé, la directrice du Musée d’art de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, expliquait au site d’information en ligne Ukrayinska Pravda comment l’armée occupante a fait main basse sur les collections de son institution.

Des pillages toujours plus systématiques, qui pour beaucoup d’observateurs confirment la volonté du Kremlin d’attenter à l’intégrité du pays mais également à son identité. Mardi, l’Unesco mettait à jour son tragiqu

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