Une «calamité» qui reste mal connue
La détection des victimes de la traite d’êtres humains connaît une forte augmentation sur Vaud
Raphaël Besson
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Social » Monsieur G ou Madame C. Le premier, 35 ans, a été traité comme un esclave par un restaurateur qui est allé le chercher en Amérique latine pour l’exploiter ensuite en Suisse, lui confisquant son passeport. La seconde est Africaine et survit seule dans la rue. A 15 ans, elle se laisse convaincre d’aller en Europe où elle se retrouve contrainte à se prostituer, dans un cauchemar quotidien.
«Cette calamité, plus qu’on ne la voit, on la devine. Plus qu’on ne la constate, on la pressent. Plus qu’on ne la repère, on la suspecte»: rapporter sur la traite des êtres humains, majoritairement des femmes, s’accompagne de larges zones d’ombre, a souligné hier la conseillère d’Etat vaudoise Rebecca Ruiz. Par définition ou presque, cette activité criminelle mise sur la peur des victimes de parler, de révé