Une séance de fitness avant la messe
Les cloches de l’église de Grangettes sont toujours actionnées à la main. La sacristine a de la poigne
Patrick Chuard
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Glâne » «Tu m’aides à sonner les cloches?» Quand Christiane Bovet pose cette question à un paroissien de Grangettes, celui-ci se lève et s’exécute. Comme un bon élève. Il faut dire que Madame Bovet a été institutrice au village pendant 41 ans. On ne refuse rien à la maîtresse, comme au temps du livret et du syllabaire. A sa retraite, il y a cinq ans, elle a conservé son office de sacristine de la paroisse. Et à Grangettes, le job comporte une tâche originale: tirer sur des cordes pour faire sonner les cloches. Alors qu’il suffit de tourner un bouton pour actionner une sonnerie automatique dans toutes les églises paroissiales du canton, ici il faut payer de sa personne avec un minimum de poigne.
«Les gens sont contents de m’aider. Quand il y a des mariages, ils adorent sonner eux-mêmes»
Christiane Bovet