Des livres impies chez les capucins
Une exposition aux Cordeliers présente certains trésors imprimés légués à la Bibliothèque cantonale
Patrick Chuard
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Fribourg » «George Sand, romancière très lubrique, impie.» Telle est la mention qu’on pouvait lire en 1844, sous la plume du jésuite Jean-Baptiste Boone. Dans le souci de préserver la jeunesse des mauvaises lectures, le zélé censeur qualifiait également Honoré de Balzac d’auteur «très licencieux». Pas mieux considérés, Alfred de Musset, Eugène Sue ou Alexandre Dumas faisaient également partie de la liste maudite, rassemblée dans un opuscule intitulé «Les mauvais livres, les mauvais journaux et les romans». On peut le découvrir jusqu’au 12 juin au couvent des Cordeliers, dans une exposition intitulée «Territoires de la mémoire». Avec quelques-uns des quinze mille volumes du fonds des bibliothèques anciennes des couvents des capucins fribourgeois, qui ont été lé