Des chorales sans voix
La pratique de l’art choral amateur est interdite jusqu’à nouvel avis. Chanteurs et chœurs du canton et de la Broye vaudoise témoignent de leur désappointement
Maud Tornare et Chantal Rouleau
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Chant » Leurs voix ne résonneront plus ensemble pendant un certain temps. Depuis jeudi, l’art choral est à l’arrêt pour une durée indéterminée. Comment les chanteurs, directeurs et présidents de chœurs amateurs perçoivent-ils l’interdiction de pratiquer leur passion? La Liberté a posé la question à quelques-uns d’entre eux.
Des chanteurs résignés«C’est un vrai manque. C’est un peu comme si on m’enlevait une part de moi-même.» Serge Rossier, 55 ans, chante depuis trente ans. Actif dans La Cécilienne de La Tour-de-Trême depuis 2005, l’enseignant en histoire avait repris les répétitions en automne. «Avec le masque, la pratique du chant choral est un peu artificielle. Il n’y a plus ce rapport de la voix avec les autres. Mais à choisir, je préférais