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Huitante-huit amants, so shocking!

Le Nouvel Opéra Fribourg monte Powder Her Face de Thomas Adès en première suisse

En deux actes, Powder Her Face (littéralement «poudrez-lui le visage») est considéré comme un «opéra de chambre». © Julia Foster
En deux actes, Powder Her Face (littéralement «poudrez-lui le visage») est considéré comme un «opéra de chambre». © Julia Foster

Elisabeth Haas

Publié le 26.05.2021

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Fribourg » Un personnage féminin fort, dense, controversé: la duchesse d’Argyll est de ces rôles qu’il faut pouvoir porter, sur ses épaules autant qu’avec sa voix. Julien Chavaz fait confiance à l’expérience de la mezzo Sophie Marilley. Une chanteuse capable autant de virtuosité vocale que d’intensité de jeu. Une chanteuse que la complexité n’effraie pas.

Car la duchesse d’Argyll cristallise de nombreux enjeux: celui d’une certaine presse de boulevard anglaise, voyeuse et avide d’histoires à vendre, celui de la liberté de la femme et de l’affirmation de son plaisir, encore très choquante dans l’upper class britannique des années 1950-1960, mais aussi une descente aux enfers intime. Voilà, en résumé, l’histoire que raconte Powder Her Face, opéra de Thomas Adès dont Margaret

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