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Enfants, des patients en puissance

Trop d’enfants sont traités pour des troubles du comportement, s’alarme le psychologue Alessandro Elia

Pour Alessandro Elia, «on invente des diagnostics, on pose des étiquettes et ce faisant, on crée le champ de l’enfance anormale».
Pour Alessandro Elia, «on invente des diagnostics, on pose des étiquettes et ce faisant, on crée le champ de l’enfance anormale».

Véronique Châtel

Publié le 15.03.2021

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Education » C’est devenu courant: un enseignant qui suggère aux parents d’un enfant distrait, bavard, agité ou colérique d’aller consulter un psy; un psy qui pose un diagnostic de trouble du comportement pour permettre sa prise en charge et son remboursement par l’assurance-maladie; des parents déboussolés et en perte de confiance face à un discours d’experts; et des enfants étiquetés pour un bon moment, quand cela n’est pas pour toute la vie! Car l’étiquette induit parfois de l’autoréalisation. Quand on est taxé d’hyperactif avec des troubles de l’attention (TDAH) pourquoi chercher à se calmer? D’autant qu’il existe des médicaments spécifiques pour y arriver. «Le TDAH, un compagnon pour la vie», affirmait au début des années 2000 l’entreprise Novartis fabriquant la Ritaline.

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