Critique: au théâtre des Osses, l’énergie du désespoir
Elisabeth Haas
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La salle reste éclairée d’une lumière pas nette, de sous-sol de gare ou de train dans la nuit. Une manière de placer les spectateurs au même plan que les comédiens: tout le monde se trouve dans le même train, nous filons tous dans cet interminable tunnel, que Friedrich Dürrenmatt a décrit dans la nouvelle Le Tunnel et qu’Anne Bisang a mis en scène pour marquer le centième anniversaire de l’auteur (en 2021). L’adaptation était accueillie durant deux week-ends au Théâtre des Osses, à Givisiez.
En réalité elle s’intitule Nous roulons sur des rails, donc ce tunnel doit conduire quelque part… Car une deuxième pièce, dialoguée, offre un pendant et fait écho au récit de Dürrenmatt: Odile Cornuz en a tracé la langue plus contemporaine et surtout féminine. Les textes se suivent av