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Le 1er Août, drôle de fête

L’une des activités les plus appréciées de la fête nationale est de tout orner d’un drapeau carré rouge avec une croix blanche dessus. © Kessey Dieu
L’une des activités les plus appréciées de la fête nationale est de tout orner d’un drapeau carré rouge avec une croix blanche dessus. © Kessey Dieu
Publié le 03.08.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

C’est ringard!

Deux jours après la Fête nationale, notre chroniqueuse vous donne son impression sur cette drôle de fête.

Elle est marrante, cette fête du premier août. Soyons honnêtes: personne ne sait ce qu’est être Suisse et cette fête est un peu étrange.

Premièrement, nombre d’entre nous seront d’accord pour dire que culturellement, en Suisse romande, nous avons plus en commun avec le frontalier français qu’avec le jardinier du village de Birwinken, dans le canton de Thurgovie. Mais tout le monde passe outre.

Deuxièmement, des politiciens ou politiciennes pas toujours appréciés viennent faire des discours sans substance, un peu toujours les mêmes chaque année. En même temps, de quoi discourir, lors de la Fête nationale? De la qualité du vin blanc valaisan et de la taille du lac de Pérolles?

Troisièmement, chaque commune a un budget feux d’artifice pour l’occasion, ce qui ne met pas tout le monde d’accord.

Pour terminer, c’est un peu la fête de la frustration pour les concitoyennes et concitoyens qui n’ont pas pu partir en vacances. On se tient souvent comme des sardines sous la cantine parce qu’il pleut, ou on critique le voisin qui a pris l’avion pour le Costa Rica et n’est pas présent pour l’occasion.

Mais soyons honnêtes, une deuxième fois: nous avons toutes et tous plaisir à nous réunir pour cette fête du premier août. Ça nous donne une excuse pour mélanger les générations, revoir nos anciens camarades de classe qui ne se sont pas expatriés dans un autre canton et sortir dans notre village où normalement rien ne se passe.

De plus, chaque fête a une saveur particulière depuis que le Covid-19 nous a légèrement lâché la grappe. Premier août, deux septembre ou trois octobre, peu importe; il y a cette date qu’on peut fixer au moins dix ans à l’avance parce que ce n’est pas de sitôt que la Suisse va prendre la décision de déplacer cette fête, et c’est quand même assez stylé. LISE SCHALLER

 

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