Loisirs » L’été est enfin là et, avec lui, les vacances. Les montagnes offrent une belle opportunité de s’évader, en alternative à la plage. Les nombreuses images du Cervin et de l’Oeschinensee sur les réseaux sociaux traduisent un intérêt croissant de la part de la population, et particulièrement des jeunes.

Pour Sébastien Monney, guide de montagne dans les Alpes, l’été s’annonce chargé. Le nombre de demandes d’accompagnement en montagne a explosé et les réservations de cabanes sont compliquées. Le jeune fribourgeois de 27 ans n’a pas le temps de faire de sorties pour lui-même. Cela ne le dérange pas, car ce qu’il apprécie le plus dans son métier, c’est de pouvoir partager sa passion des cimes.

Envie de partage

Cette envie de partage l’a motivé à devenir responsable de l’Organisation Jeunesse au sein de la Section Moléson du Club alpin suisse (CAS). L’association permet à une quarantaine de jeunes entre 14 et 22 ans de bénéficier d’un encadrement professionnel pour découvrir l’alpinisme et l’escalade. Les plus de 23 ans sont intégrés à la section adulte qui compte plus de 2000 membres.

Sébastien rappelle que le CAS, dont la Section Moléson fête ses 150 ans cette année, est vraiment ouvert à tous les niveaux. «Contrairement à la majorité des clubs sportifs, il n’y a pas de compétition. Les nouveaux sont toujours les bienvenus», précise-t-il.

Un espace de liberté

Avant de devenir guide, Sébastien a été attiré par la liberté qu’offre la montagne et par la possibilité d’y «faire sa trace». Cette liberté est également ce que recherchent Laura Mauricio, 24 ans, et Olivier Grognuz, 23 ans, dans leurs aventures en montagne. La native de Courtepin et le Matranais sont des adeptes du trekking: lors de ces randonnées sur plusieurs jours, ils parcourent facilement 150 km. Un exercice pour le corps et l’esprit!

Depuis quelques années, le duo cherche la nouveauté à l’étranger. En 2018, il explore le Caucase géorgien et, l’an suivant, les montagnes du Kirghizistan. Un vrai dépaysement.

Un milieu dangereux

Cet été, Laura et Olivier s’organisent pour partir dans les Alpes dinariques en Bosnie-Herzégovine, ou les Tatras, une chaîne de montagnes entre la Pologne et la Slovaquie, si la situation sanitaire devait leur interdire les Balkans.

Que ce soit dans les Alpes ou le Caucase, les montagnes sont une zone sauvage et demandent une certaine prudence. Les erreurs ont vite des conséquences graves. Sébastien pense toujours à l’éventualité d’un accident. Jusqu’à présent, il a été chanceux.

Laura et Olivier ont connu des épisodes éprouvants dans le Caucase, en raison de conditions climatiques difficiles. Bien qu’ils en soient sortis indemnes, l’expérience les a marqués.