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Lepori, gare au queer

Arrêt sur demande: Les Sciernes, d’où Pierre Lepori, homme de lettres et journaliste tessinois établi à fleur de rails, se fait convoyeur de cultures

L’écrivain a racheté voilà 15 ans l’ancienne gare des Sciernes-d’Albeuve, sur la ligne du MOB. Devant les trains en partance habite un esprit en mouvement. © Aldo Ellena
L’écrivain a racheté voilà 15 ans l’ancienne gare des Sciernes-d’Albeuve, sur la ligne du MOB. Devant les trains en partance habite un esprit en mouvement. © Aldo Ellena

Thierry Raboud

Publié le 22.01.2022

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Portrait » Son pas de porte est un quai, il nous y attend. 13 h 26 à l’horloge, on descend du somptueux tortillard vainqueur des cols enneigés, et l’œil dévale ce panorama de dents fières, de forêts poudreuses, de ruisseaux engourdis. En contrebas, nimbées de buée blanchâtre, quatre juments piétinent l’ombre bleue de la montagne.

Voici «l’âpre et vierge mélancolie de l’air qui pique» chantée par Sandro Penna, poète ancien comme cette gare où habite désormais son traducteur, Pierre Lepori. Il vous convie sur le rebord du paysage, dans une masure à fleur de rails qui est un arrêt sur demande – Les Sciernes. On entre voie 2, par l’ancien guichet. D’emblée, une machine à café vous fait face; ce descendant de torréfacteurs vous serre un noir, servi au salon où

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