Les célosies s’enflamment après la pluie
Jean-Luc Pasquier
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JARDINAGE
Le jeune Nestor était baba de la grande Zoa. Elle était excentrique, il était son domestique. Alors Nestor faisait profil bas quand Madame sortait ses talons hauts. Fidèle à son statut, il n’osait montrer son émoi à cette drôle de coco. Et tandis que Nestor cachait le sien, Zoa exposait son ego. Gracieuse comme une statue, elle se promenait à peine vêtue. «Deux ou trois plumes et quelques gouttes de Guerlain suffisent à m’habiller», disait-elle. Et lorsqu’elle déambulait dans cette menue tenue, Nestor se cachait la vue. Il était trop timide pour admirer cette belle hurluberlue. Pourtant, elle le sollicitait souvent pour toute sorte de services et ne se gênait pas de lui faire des compliments. Il en rougissait tout le temps, cependant, il n’osait jamais lui avouer ses sentiments.
La grande Zoa n’était pas insensible &ag