Une paix lointaine en Syrie
Le président Bachar al-Assad à la souveraineté limitée a gagné la guerre mais pas la paix. Dix ans après le début de la contestation, ce conflit gelé risque même de reprendre
Thierry Jacolet
Temps de lecture estimé : 11 minutes
Conflit » En pleine reconquête, Bachar al-Assad affichait en 2016 ses intentions: reprendre chaque centimètre carré du territoire syrien. Epaulé par les Russes, le dirigeant comptait sur sa stratégie de contre-insurrection pour y parvenir, à mesure que les villes tenues par les rebelles tombaient comme des dominos: Hama, Homs, Alep…
La dynamique de reconquête est pourtant enrayée depuis 2019: le régime bute sur le dernier verrou d’Idlib. Dix ans après le début de la contestation civile née à Deraa le 15 mars 2011, il n’y a aucun signe de paix. Rien à l’horizon, si ce n’est un immense champ de ruines, vaste sépulture pour près de 400 000 morts.
1. Comment al-Assad a-t-il pu garder le pouvoir?Si le président trône encore sur la Syrie, il le doit à une opération sauvetage décisive, c