Une élection pas encore jouée
Kemal Kiliçdaroglu a viré à droite pour contrer Erdogan à la présidentielle de dimanche
Thierry Jacolet
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Turquie » Le temps des cerisiers est révolu pour Kemal Kiliçdaroglu. Finie la pose innocente du début de campagne devant ces arbres en fleurs. Finis les sourires et les cœurs avec les doigts. Le candidat de l’Alliance nationale a changé radicalement de posture depuis sa défaite au premier tour de la présidentielle du 14 mai en Turquie. Avec 44,9% des voix, il accuse un retard de 2,5 millions de bulletins sur son rival, le chef de l’Etat Recep Tayyip Erdogan, qui a raté d’un cheveu sa réélection directe (49,5% des voix).
En vue du deuxième tour de ce dimanche, Kemal Kiliçdaroglu a pris un virage très à droite. Il a durci le ton ces derniers jours pour aller chasser sur les terres de la droite radicale, axant sa campagne sur les questions de sécurité liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et aux migrants. Une répons