Un parfum d’autocratisme souffle sur la Tunisie
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Maghreb. C’est peu dire que le Maghreb est à nouveau dans la tourmente. Alors que la Libye s’est engagée dans une course périlleuse aux élections, prévues pour fin décembre, alors que le Maroc et l’Algérie se regardent en chiens de faïence, l’îlot démocratique tunisien prend l’eau. Cela fait deux mois, en effet, que le président Kaïs Saïed a suspendu de son propre chef les pouvoirs législatif et exécutif, au motif de l’incurie de la classe politique et de la paralysie des institutions du pays.
Malgré un soutien initial de la population, les craintes du départ se sont peu à peu confirmées. Depuis deux mois, le président s’est engagé sur la voie dangereuse de l’autocratie. Mercredi dernier, Kaïs Saïed a franchi une étape supplémentaire en s’octroyant le pouvoir de légiférer et en ouvrant la voie à un référendum constitutionnel. Sans aucun contrôle, il a promulgué une sorte de mini-Constitution dans laquelle il s’arroge l’ensemble des pouvoirs sans possibilité de recours.
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