Policiers au banc des accusés
Evacuation brutale de migrants, passage à tabac, les opérations des forces de l’ordre relancent le débat récurrent en France sur le racisme et les violences policières
Benjamin Masse, Paris
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France » «La nausée». Ce titre en lettres géantes barrait, hier, la une du quotidien Libération. A l’instar d’autres médias, des réseaux sociaux, mais aussi d’hommes politiques de tous bords, il traduit le profond malaise devant la répétition de violences policières, à l’heure même où la polémique continue de faire rage autour d’une loi controversée sur la «sécurité globale».
«Il est temps de sortir du déni. Il y a dans la police des individus racistes qui n’ont rien à y faire», s’est indigné Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste. Selon les experts du dossier, le gouvernement est contraint de réagir une fois encore dans l’urgence, à l’image du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, défenseur résolu des forces de l’ordre qui se retrouve aujourd’hui sur le bancs ces accusés. Décryptage.
1 La méfiance se cristallise envers les forces de l’ordreY a-t-il quelque chose de brisé entre les Français et leur police? Selon des sondages récents, une grande pa