Le Haut-Karabakh, oublié par l'Europe, a besoin d'aide
Sous blocus azéri depuis mi-décembre, les 120’000 habitants du Haut-Karabakh n’arrivent pas à se faire entendre
Antoine Harari et Matteo Maillard
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Arménie » «C’est notre 75e jour sous le blocus. La plupart des transports sont à l’arrêt faute de carburant. Il faut chauffer au bois nos maisons et depuis le 9 janvier dernier, les écoles primaires et les crèches sont fermées». Au bout du fil, Chénorig*, responsable d’une fondation qui vient en aide aux enfants souffrant de retards mentaux, résume la détresse de la population de l’enclave arménienne du Haut-Karabakh, région autonome d’Azerbaïdjan, coupée du monde depuis le 12 décembre dernier.
120000
habitants dans le Haut-Karabakh
Des manifestants proches du Gouvernement azéri avaient alors décidé de bloquer l’accès au corridor de Latchine, seule route qui permet de relier l’Arménie au Haut-Karabakh. Ce passage, gardé par près de 2000 membres