Sahel » Les putschistes nigériens lancent un avertissement à l’étranger.

Les putschistes qui ont renversé au Niger le président élu Mohamed Bazoum, ont mis en garde vendredi contre «toute intervention militaire étrangère». La France, qui ne reconnaît pas les nouvelles autorités, est concernée.

La junte, qui se dénomme Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), met en garde l’opinion nationale et internationale sur les conséquences qui découleraient d’une intervention militaire étrangère.

Certains anciens dignitaires chercheraient des soutiens «dans une logique de confrontation». Cette attitude «n’aura d’autre résultat que le massacre de la population nigérienne et le chaos», indique le CNPS. Ce communiqué a été lu après l’apparition à la télévision du général Abdourahamane Tchiani comme nouvel homme fort du Niger.

Ce général est le chef de la garde présidentielle qui est à l’origine du coup d’Etat ayant renversé le président Bazoum, retenu depuis mercredi matin dans sa résidence au palais présidentiel.

La France a indiqué «ne pas reconnaître les autorités» issues du putsch. Mohamed Bazoum, démocratiquement élu, est toujours «le seul président de la République du Niger», a affirmé hier le Ministère français des affaires étrangères.

Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a condamné vendredi «avec la plus grande fermeté le coup d’Etat militaire» en cours au Niger, «dangereux» pour la région.

L’Union européenne a condamné «fermement» vendredi le coup d’Etat militaire au Niger. Elle pourrait suspendre l’aide financière apportée à ce pays du Sahel, a averti le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell. ATS/AFP