L’Afrique prise en otage
Les filiales du groupe Etat islamique s’imposent sur ce continent pour relancer le djihad
Thierry Jacolet
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Terrorisme » Un fléau en aurait-il chassé un autre? A force de monopoliser l’attention, le Covid-19 ferait presque de l’ombre à une autre calamité qui a quasiment disparu des radars: le djihadisme du groupe Etat islamique (EI). Depuis qu’elle a perdu son fief syrien de Raqqa en octobre 2017, la multinationale du terrorisme a évité la faillite. Loin de la Syrie et de l’Irak où elle se relève, c’est sur l’Afrique qu’elle mise pour poursuivre l’insurrection. Sur la vingtaine de filiales disséminées à travers le monde, les plus actives sont localisées sur ce continent où elles multiplient les attaques ces derniers mois.
Pourquoi la situation se dégrade-t-elle?
Sept des dix pays au monde ayant enregistré la plus forte hausse de décès liés au terrorisme en 2019