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Cheffe destituée en Espagne

Publié le 11.05.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Espionnage » La cheffe des services de renseignement espagnols a été destituée hier par les autorités. Cela après le scandale provoqué par la révélation que les téléphones du 1er ministre Pedro Sánchez et d’indépendantistes avaient été écoutés grâce au logiciel israélien Pegasus.

«Le gouvernement a décidé aujourd’hui de procéder à un changement à la direction du CNI», le Centre national du renseignement, a annoncé la ministre de la Défense Margarita Robles. Il y a eu «des défaillances» et «des erreurs» dans la gestion de cette affaire par le CNI, même si celui-ci a agi «conformément à la loi», a-t-elle ajouté.

Première femme nommée (en 2020) à la tête du CNI, Paz Esteban apparaissait depuis plusieurs jours comme la victime désignée de ce scandale d’espionnage qui a provoqué une crise entre les indépendantistes et le gouvernement.

Agée de 64 ans, cette diplômée en philosophie et en lettres travaillait depuis près de 40 ans au CNI. Elle sera remplacée par Esperanza Casteleiro Llamazares, actuelle numéro deux de Mme Robles au Ministère de la défense.

Questionnée par une commission parlementaire, Paz Esteban avait reconnu que 18 indépendantistes catalans avaient fait l’objet d’écoutes de la part du CNI, mais toujours avec le feu vert de la justice. Parmi eux figurait l’actuel président régional, Pere Aragonés, alors qu’il était vice-président.

Le Gouvernement régional catalan a jugé que le limogeage de Mme Esteban n’était «pas suffisant» et a réclamé «des explications convaincantes» pour savoir «qui a ordonné» et «qui a permis» ces écoutes. Ce scandale agite l’Espagne depuis la publication d’un rapport de l’organisation Citizen Lab assurant avoir identifié plus de 60 personnes de la mouvance séparatiste dont les portables auraient été piratés entre 2017 et 2020 par Pegasus. atS

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