Diplomatie vaticane tout en finesse
Au-delà de ses appels à la paix, le pape peut compter sur la longue tradition pontificale de bons offices
Camille Dalmas, Cyprien Viet et Antoine Lemaire / Imedia/Cath.ch
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Guerre » Depuis le début du conflit, l’attitude du Saint-Siège concernant l’offensive russe en Ukraine suscite interrogations et incompréhensions: la Russie et Vladimir Poutine n’étant jamais dénoncés nommément par le pape François. Cette tonalité s’inscrit pourtant dans une tradition ancienne de la diplomatie vaticane, qui a souvent été la seule instance à maintenir des canaux ouverts avec l’ensemble des acteurs des conflits internationaux. Traditionnellement, le Saint-Siège ne fait jamais rentrer ses nonces des Etats belligérants en cas de guerre.
Le pape François, tout comme ses prédécesseurs, sait que «des paroles trop brutales contre l’ennemi peuvent avoir des conséquences pour les chrétiens. Ainsi, le but de la diplomatie vaticane est de ne jamais jeter de l’huile sur le feu»,