Une flûte en héritage
Emmanuel Pahud rend hommage à son maître et succombe au lyrisme romantique
Elisabeth Haas
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Interview » Sa flûte s’épanouit dans l’acoustique généreuse de la chapelle Notre-Dame de Compassion. Le concert se termine sur les élans lumineux d’un quatuor que Mozart semble avoir écrit pour lui. Mais on ne peut pas dire qu’Emmanuel Pahud tire la lumière à lui. Dans la sonate de Bach, les intenses mediums de son instrument se mêlent collectivement aux cordes. Et s’il a des solos ultravirtuoses dans Boulez ou Widmann, violon-alto-violoncelle ont aussi leur ardent trio beethovénien.
De passage à Bulle dimanche dernier, accueilli par la Société des concerts, le flûtiste franco-suisse rendait hommage à son maître Aurèle Nicolet. Flûte solo des Berliner Philharmoniker depuis trente ans, il mène en parallèle une carrière de soliste et de chambriste. Il publie ces jours un nouvel opus discographique,