Un Schubert intime
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Essai » Un texte qui vient du cœur, nourri d’une connaissance intime. Publié à titre posthume, l’essai d’André Tubeuf sur son «ami» Franz relève d’une profonde empathie de l’auteur avec le style, les œuvres, l’homme qu’était Schubert. La longue fréquentation de ce spécialiste du lied, décédé l’an dernier, avec la musique de Schubert lui permet d’en décrire avec une infinie délicatesse et justesse les ressorts.
Il faut écouter André Tubeuf s’émerveiller de l’art de la modulation, du clair-obscur du piano schubertien, de la consolation qu’apporte tel lied, tel quatuor, telle sonate, ou l’entendre distinguer les nuances de la solitude romantique (einsam n’est pas allein). Le Voyage d’hiver (Winterreise), tel que l’appréhende l’essayiste, est à hauteur de mythe. Schubert y rejoint chacun, universellement, intimement, mais aussi humblement, dans son humanité. Un génie aiguisé peut-être par la conscience d’une vie trop courte, et qu’il nous aide passionnément à apprivoiser. Elisa